« Dick, c'est Bruce. » Il inspire longuement ; son ego en prend un coup. « J'ai besoin de toi à Gotham. C'est urgent. Rejoins-moi au plus vite au manoir. » Bref, court, mais quelque peu précis. C'est le message que le chevalier noir laisse sur le répondeur du concerné. On ne peut même pas réellement dire qu'il ait réellement besoin des talents de Nightwing. Mais, sur la dernière affaire sur laquelle il travaille, Alfred a trouvé judicieux que Bruce invite son fils pour l'accompagner, histoire d'arranger les choses. La dernière fois qu'il se sont vus, la conversation a été houleuse, et ils sont partis fâchés. C'est, surtout, histoire d'arranger le coup. Et Bruce doit bien placer sa fierté sur le côté. Les deux sont aussi têtus l'un que l'autre. A vrai dire, le justicier se demande si Dick le pense coupable. Il aimerait parier que non, mais il ne peut pas se le permettre. Il ne le veut pas ; ça peut lui créer de faux espoirs, et il n'a pas besoin de ça. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir constamment appris aux Robin que la mort n'est pas une solution, et que tuer ne les rend pas mieux que les criminels qu'ils chassent.
A dire vrai, il n’est même pas sûr que le justicier pointe le bout de son nez. Soit parce qu'il n’en aurait aucunement l’envie, soit parce qu’il craindrait que Bruce soit réellement coupable, soit parce qu’il aurait bien trop de boulot à Blüdhaven pour revenir s’occuper de Gotham. Pourtant, il attend. Il attend qu’il retourne son appel. Les heures passent, et toujours rien. Bruce perd petit à petit espoir de le revoir, son fils prodige. Le premier d’une lignée de héros dont il éprouve une grande fierté. La fierté qu’ils aient réussi, la fierté qu’il soient devenus quelque chose de grand. La fierté de partager les mêmes convictions qu’eux, cette famille qu’il a su se créer, qui a su combler un manque bien présent depuis de nombreuses années déjà. Il souffle, dévisage depuis plusieurs minutes ce premier costume qu’un premier Robin a porté il y a fort longtemps. Les souvenirs lui reviennent, inlassablement ; des souvenirs heureux, et des souvenirs qui le sont moins. Comme dans toute famille, ils ont eu leurs hauts, et leurs bas. Bruce, il se détache finalement de cette image matérielle et de ces images mentales, et remonte jusqu’au manoir. Et, à peine il referme la porte de la bibliothèque derrière lui, que son visage fait face à un autre, familier. « Dick. Tu es venu. »
Dick Grayson
foncièrement bon
› crédits : Séléné
› célébrité : Michel Biel
› puff : Mystère
› nom de code : Nightwing
› âge du personnage : 29
› situation professionelle : Inspecteur de police
› ville d'origine : Gotham
Sujet: Re: daddy issues. // dick Mer 2 Sep - 22:20
Daddy issues
Feat Bruce Wayne
Je raccroche après être écouté le répondeur et pousse un long soupir. Qu’est-ce qu’il me veut ? C’est si rare qu’il me contacte que ça doit réellement être important. Je range mon portable dans ma poche et reprend mon travail. De toute façon, je ne peux pas y aller maintenant, j’ai encore du boulot et on est qu’en milieu d’après-midi… Ensuite, je devais passer la soirée avec Babs. Mais s’il avait un problème ? Non, il ne m’aurait pas appelé comme ça, et il aurait probablement utilisé le batbippeur. Et Babs m’aurait déjà appelée, probablement. Je reprends mon téléphone et lui envoie un sms. « Désolée chérie, Bruce veut que j’aille le voir ce soir. Je te rejoins chez toi après, si tu veux. A tout à l’heure. » Je soupire à nouveau et me prends un instant la tête à mon bureau. C’est pas comme si j’avais vraiment le temps actuellement… Si c’est juste pour me dire qu’il sait pour Babs et moi, ou alors qu’il est innocent, je partirais direct. Mais j’imagine que je dois bien lui laisser sa chance. Je traine un peu des pieds et reste au commissariat un peu plus tard que ce que j’aurais dû partir. Je sens bien que je suis nerveux. La moitié du temps, quand je vois mon père adoptif, on s’engueule… C’est pas exactement comme ça que ça devrait se passer. Je grimpe dans ma voiture et roule vers Gotham, finissant par m’arrêter devant le manoir. En y entrant, je fais une accolade à Alfred en lui demandant où se trouve Bruce. Alors que je m’apprête à descendre à la batcave, il apparaît devant moi, sortant de l’ascenseur secret. Je serre malgré moi les dents et croise les bras. « Oui, je suis là. Tu as besoin de moi pourquoi ? Tu as déjà accès aux dossiers de police de Blüdhaven, je peux pas t’aider plus si c’est ça. » J’ai gardé mon blouson en cuir sur mes épaules, puisque je ne compte pas vraiment m’attarder. Mais je dois quand même lui laisser une chance, il a peut-être vraiment besoin de moi.
La surprise se lit dans le regard d’un père qui ne s’attendait même plus à voir son fils. Oui, il est venu. Bien sûr qu’il est venu. Au moins dans la curiosité de savoir ce que Bruce lui veut. « Oui, je suis là. Tu as besoin de moi pourquoi ? Tu as déjà accès aux dossiers de police de Blüdhaven, je peux pas t’aider plus si c’est ça. » L’homme secoue la tête, et se dirige vers le salon. « Non, ce n'est pas ça. », il avoue. Il se dirige vers le bar pour se verser un verre, se tourne vers Dick en lui montrant la bouteille, pour qu’il puisse lui indiquer s’il était intéressé pour boire en sa compagnie. Puis, il vient s’asseoir sur le divan, l’invite d’une main sur le deuxième pour qu’il puisse lui faire face et lui expliquer la situation. Derrière, il voit Alfred revenir, apportant de quoi grignoter, mais Bruce ne pioche pas dans la nourriture. Le Majordome se tourne vers le jeune homme, un sourire aux lèvres ; les gâteaux ne sont qu’un prétexte pour venir surveiller qu’ils ne s’entretuent pas. « Maître Dick, c’est un plaisir de vous revoir. Votre présence au manoir manque beaucoup. »
Bruce, il n’est pas dupe ; il sait pertinemment ce qu’Alfred essaye de faire. Il lui adresse un faux sourire. « Merci, Alfred. », il appuie ses paroles en prenant l’un de ses gâteaux entre les doigts, le suit du regard jusqu’à ce qu’il ne quitte la pièce, puis repose la nourriture dans son récipient. Là, il lâche un profond soupire. « J'ai besoin que tu opères en ma compagnie. Tu auras compris que, ces derniers temps, les héros sont de moins en moins bienvenus. Batman, encore moins, puisqu’ils me pensent responsable. », il commence, les yeux dans le vide. Et ses yeux, ils vinrent se redresser, se planter dans le regard de ce fils. Là, il prend une seconde, une infime seconde, durant laquelle de nombreuses choses se passent. Il est curieux, Bruce. Il le calcule, il l’observe, juste pendant cette fraction de seconde. Chacun de ses traits, chacune de ses expressions, ce qu’il peut lire au sein de ses pupilles. Et il reprend. « On a une piste sur le potentiel coupable. Sauf qu’il va falloir que je me fasse le plus discret possible. Et ça risque d’être compliqué pour trouver le moindre indice, si n’importe qui m’attend le doigt sur la détente. »
Batman a besoin de son Robin, il ose penser, mais il n’ose pas dire. Batman a besoin du Robin original, celui avec lequel il a su faire le plus d’erreurs, celui à qui il a tout et le plus appris. Ce jeune homme, qu’il revoit encore gamin, qu’il a recueilli parce qu'il ne savait que trop bien ce que c’était d’être dans sa situation. Mais il ne peut pas, il ne peut plus le considérer comme un gamin. Voilà bien longtemps qu’il s’est envolé de ses propres ailes. Il finit rapidement son verre, qu’il repose sur la table basse, puis se redresse. « Batman a besoin de Nightwing. » Il fait preuve de faiblesse, peut-être. Mais d’un côté, il sait très bien qu’Alfred a raison. Et quelque part, il veut arranger les choses avec Dick. Qui sait ce qu’il pourrait se passer, à l’avenir, surtout dans ces nouvelles conditions.
Dick Grayson
foncièrement bon
› crédits : Séléné
› célébrité : Michel Biel
› puff : Mystère
› nom de code : Nightwing
› âge du personnage : 29
› situation professionelle : Inspecteur de police
› ville d'origine : Gotham
Sujet: Re: daddy issues. // dick Jeu 3 Sep - 14:00
Daddy issues
Feat Bruce Wayne
Je fais un petit signe affirmatif de la tête lorsque mon père me propose un verre d'alcool. Si on est vraiment là pour parler, autant qu'il y ait quelque chose à boire. Je m'assieds en face de lui en serrant nerveusement mon verre entre mes doigts. Il n'y a que lui qui soit capable de me rendre nerveux aussi vite, avec Babs. Peut-être les deux personnes les plus importantes de ma vie même si je m'engueule toujours avec. Je souris à Alfred en prenant un de ses biscuits. « Merci Alfred, ça fait plaisir de passer. » C'était vrai, même si je ne logerais plus jamais ici. Je serais beaucoup trop mal à l'aise, encore plus si Babs venait avec moi. Notre histoire c'était partiellement terminée à cause de Bruce une première fois, alors on allait éviter de jouer avec le destin.
J'observe mon majordome préféré partir et engloutit mon gâteau en posant mon regard sur l'homme en face de moi. J'avale une grande gorgée de whisky, avant de hausser les épaules lorsqu'il semble attendre une réponse de ma part. Évidemment qu'on est pourchassés, je suis au courant aussi. Tout ça parce que quelqu'un s'est fait passer pour lui. Je ne peux pas m'empêcher de sourire sarcastiquement à la fin de son beau discours. J'ai l'impression qu'il se moque de moi, mais je reste calme. « J'ai plutôt l'impression d'après ce que tu dis que tu as besoin de moi pour prendre des coups voir des balles à ta place. Sympa. Après avoir perdu ton deuxième fils adoptif, tu veux que ton premier meurt aussi ? » Je m'arrête. Mes mots ont dépassé ma pensée mais c'est plus fort que moi. Je baisse les yeux et m'éclaircis la gorge. « Désolé, c'est pas ce que je voulais dire... » Je vide le reste de mon verre d'un trait et toussote à cause de la brûlure sucrée de l'alcool. « T'es pas le seul à être ciblé, on l'est tous... T'as qu'à m'envoyer ce que t'as trouvé et je verrai ce que je peux faire... »
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