why do i run back to you like i don't mind if you fuck up my life ? (dick&babs)

C'est rare les moments où je panique. Généralement je prends les moments de tension à la rigolade pour détendre l'atmosphère. Mais là très clairement c'était pas le moment. Je me détends un peu lorsqu'elle s'excuse. J'avais peur qu'elle parte un peu plus loin dans la confrontation, et j'aurais pas su quoi lui dire d'autre. Je caresse doucement sa joue dénuée de tout artifice et soupire de soulagement. Je n'aime pas qu'elle pleure. C'est peut-être logique de le dire, mais c'est vrai. Ça me fait mal. Et qu'elle ait cru que j'étais en couple avec quelqu'un d'autre... Je lui aurais dit si jamais ça avait été le cas. Je sais bien que je suis loin d'être blanc comme un linge niveau sexe, mais je ne lui aurais pas caché ça.

J'esquisse un petit sourire quand elle passe les bras autour de mon cou. Je préfère ça et je la serre dans mes bras, sentant l'adrénaline redescendre. Je l'écoute attentivement en observant ses beaux yeux d'humidifier à nouveau. Je pense savoir où elle va en venir. C'est sûr que nos vies sont pas les plus tranquilles, et je pourrais totalement me faire tuer. Elle aussi, mais elle n'est pas en plus flic de jour... Mais on a survécu à énormément de choses, que ce soit ensemble ou chacun de notre côté.
Et elle m'avoue qu'elle a toujours de puissants sentiments à mon égard. Est-ce qu'on a fait l'autruche pendant tant de temps ? Je ne réponds pas tout de suite, passant une fois de plus ma main pour essuyer ses larmes sur ses joues. Mes sentiments sont confus, mais est-ce que j'aurais pas dû depuis longtemps lui les déclarer aussi. Elle a toujours autant compté pour moi, même si j'étais parti. « Je suis désolé d'avoir foutu notre relation en l'air en me barrant brusquement. » J'avais jamais vraiment demandé son pardon.  « J'aime toujours autant être à tes côtés et qu'on passe des soirées ensemble. Je veux pas te perdre. Je veux pas perdre ce qu'on a... » Je resserre mon étreinte et l'embrasse presque avec désespoir.
Je prends une profonde inspiration et la regarde, une pointe d'appréhension dans le regard. Elle avait peut-être dit ça pour enfin passer à autre chose... Non. Je pose doucement mon front contre le sien. « Ça te dirait d'essayer d'être vraiment en couple à nouveau ? » Ça changerait le fait qu'ils se verraient plus souvent probablement. Mais fondamentalement, pas grand chose d'autre. Je n'arrive pas à lâcher les trois classiques mots que tout le monde dit. Mais je lui ai dit d'une autre façon, n'est-ce pas ? Je l'embrasse avec passion et commence à glisser une main sous son haut. Ma fatigue est toujours présente, mais j'en ai plus rien à faire. J'ai envie d'elle. Besoin d'elle.

Je sens sa peau brûlante sous mes doigts qui remontent tout doucement. Je suis fébrile, comme si je la redécouvrais. Je ris légèrement à sa reponse. Évidemment qu'elle veut bien, même si j'en ai douté. Après tout ce temps, on est toujours dingues l'un de l'autre. « Ça va changer quelque chose oui... Tu m'auras plus souvent sur le dos, j'espère que tu t'en rends compte... Je risque de t'empêcher d'étudier correctement si je débarque chez toi... » Je murmure alors que je glisse un peu plus haut ma main dans son dos. Je me presse contre elle un peu plus et je souris également quand elle le fait.
J'ai l'impression que c'est un peu différent cette fois. Je l'embrasse un peu plus fougueusement après avoir fait valser son haut quelque part. Je ne veux plus la quitter. Je ne fais pas vraiment attention à la direction dans laquelle on se dirige, je veux juste ne pas perdre contact avec ses lèvres une seule seconde. J'ai l'impression de devenir dingue quand on se chauffe.

Elle tombe en arrière sur le canapé et je me rattrape de justesse sur le dossier et une main posée à côté d'elle, pour ne pas l'écraser. Je commence à partir en fou-rire, l'accompagnant dans le sien. Ça fait du bien... Ça fait tellement longtemps qu'on a pas bêtement rigolé comme ça. Lorsqu'on a enfin fini de rire, je me glisse doucement au-dessus d'elle et la contemple. « T'es tellement belle... » J'enlève habilement mon t-shirt et le jette derrière moi. Je rapproche à nouveau mes lèvres des siennes et lui redonne un baiser passionné. J'ai l'impression que mon corps est en feu, et il signifie maintenant clairement mon envie d'elle. Je m'arrête un instant et observe ses magnifiques yeux émeraude qui m'observent. Je prends une petite inspiration. Je crois que j'ai besoin de lui dire. Et j'espère qu'elle me le dira clairement aussi, je crois. Même si elle me l'a dit autrement. C'est un peu ce qui ferait la signature de leur contrat implicite. « Je t'aime, Babs... »

C'est le genre de moments qu'on ne voudrait pas voir s'arrêter. Rien d'autre qu'elle et moi, l'un contre l'autre, l'un dans les bras de l'autre. Je me sentais libéré d'un poids. Peut-être qu'on aurait dû se parler comme ça depuis longtemps. C'est sûr même. Mais c'est bon, c'est fait. J'ai un petit sourire en coin quand elle me dit que je suis pas mal. L'une des choses dont je suis sûr à mon propos, c'est bien que je suis craquant. Le style classique de beau gosse avec un sourire ravageur et un cul à faire tomber tout le monde. Faut dire que j'avais un entraînement physique quasi tous les jours qui m'aidait à maintenir tout ça en forme.
Je crois que je rougis un peu quand elle me dit qu'elle m'aime aussi. Ce n'est pas la première fois que je l'entends, mais venant d'elle, ça signifie tout. Je l'embrasse comme je ne l'ai probablement jamais embrassé auparavant. Maintenant que j'ai le cœur léger, j'ai l'impression que toutes les émotions que je camouflais depuis tout ce temps en simple affection reviennent à la charge.

Je la laisse se redresser avec mon petit sourire évocateur. J'aperçois du coin de l’œil le verre de vin blanc que je lui avais servi quand elle se douchait. Tant pis. Je la suis tout doucement dans ma chambre, la laissant me tirer un peu en la contemplant. Elle a encore beaucoup trop de vêtements. Je me laisse faire et frissonne quand elle s'assied sur moi. Maintenant qu'elle est vraiment tout contre mon bas-ventre, j'ai juste envie de tout enlever, mais je vais aussi profiter du moment. Je lui rends ses baisers sur sa peau, caressant le creux de ses reins et dégrafant d'une main experte son soutien-gorge. Je descends doucement mes lèvres vers sa poitrine et glissant doucement mes doigts sur la peau de ses magnifiques fesses. Je prends un air narquois et je mordille son cou avant de murmurer d'une voix rauque. « Je ne suis pas sûr que tu aies été très sage... »

J'ai à peine le temps de finir ma phrase que l'on toque à ma porte. Je grogne légèrement... C'est pas le moment de venir me demander du sel. Je tente de l'ignorer, mais la personne insiste. J'entends alors la voix de Lola s'élever au loin. « Dick, ouvre, je sais que t'es toujours là, on voit la lumière sous la porte. J'ai oublié un dossier important que t'es pas censé avoir. » Je soupire et embrasse un instant Babs. « C'est ma collègue. » Alors que je la dépose gentiment sur mon lit en soupirant à nouveau de frustration, je me relève pour aller ouvrir la porte. « Je suis désolée pour tout à l'heure. » Je vais pour ouvrir la porte lorsque je me souviens que je suis torse nu - ça, ça va encore - et que j'ai surtout une gaule de ouf. Je me glisse derrière la porte alors que je l'ouvre, mes muscles se tendant tous. J'ai l'air fin caché derrière la porte. Elle me regarde d'un air interrogateur, ses jolis yeux noisettes me fixant avec intérêt. Je prends un air pressé. « Les dossiers sont sur mon bureau là-bas... Dépêche-toi s'il te plait, j'allais aller dormir... » Mine de rien, la gêne me gagne. Elle me dévisage un instant et esquisse un grand sourire, mettant une de ses mèches brunes derrière son oreille. « Excuse-moi, j'aurais dû juste t'envoyer un message. » J'ai comme l'impression qu'elle avait justement dans l'idée de me voir moins vêtu... Elle traverse le séjour en laissant son regard glisser sur moi mais marche jusqu'au bureau et commence à consulter les pochettes des dossiers pour retrouver le sien.

J'ai l'impression que ma fatigue s'est envolée, ou plutôt je n'y prête plus du tout attention. Non, mon corps brûle actuellement du désir que j'ai pour Babs, et mes poils se hérissent sous chaque de ses caresses. Je sais que ça va être une belle nuit comme on sait si bien les passer, mais avec quelque chose en plus. Cette fois-ci, ça n'est pas juste pour un soir comme ça. C'est vraiment parce qu'on est ensemble. Je la regarde intensement, avec mon sourire au coin des lèvres. Je n'aime pas le terme de punition, mais je vais lui faire comprendre qu'elle n'aurait pas dû douter de moi - sur ce coup-là.

J'allais la retourner sur le lit mais je me retrouve à devoir me relever, grognant de frustration. Pourquoi elle revient à ce moment-là. Le dossier pouvait pas attendre demain ? Je me cache partiellement derrière la porte, surtout pour qu'elle ne voit pas à quel point je bande. Elle récupère son dossier et revient tranquillement vers la porte avec un petit sourire. Elle s'apprête à dire quelque chose quand on entend soudain la voix de Barbara s'élever. Évidemment, elle avait pas pu s'en empêcher. Lola s'est retournée vers elle et semble quelques instants bouche bée. Elle dévisage la rousse et lui serre la main fermement. « Lola. Enchantée, je fais partie du BPD. » Elle n'ajoute rien et marche vers la porte, troublée. Elle s'arrête à côté de moi et jette un regard vers mon entrejambe, je recule un peu plus derrière la porte. Elle finit par avoir un petit rire. « Dormir, pas vrai ? Je comprends mieux. » Elle me fait un petit signe de la main et se retourne vers ma nouvelle copine. « Bonne soirée. » Je crois bien qu'elle lui fait un petit clin d'oeil, puis passe la porte.

« Bonne nuit ! » Je referme rapidement la porte derrière elle à double tour, j'éteins la lumière et je me précipite presque vers Babs. Je la soulève par la table et avance jusqu'au lit pour l'y poser et j'enlève mon jogging rapidement. Je me mets au-dessus elle pour reprendre là où on en était. Finalement.